Dans un contexte budgétaire tendu, le réseau des CMA s’engage pour maintenir les aides versées aux employeurs d’apprentis. La priorité ? Maintenir l’aide unique d’un montant de 6 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés, voire moins de 50 salariés, et pour les premiers niveaux de formation.
Non à la baisse des aides versées aux employeurs d’apprentis
« Cette aide de 6000 euros est indispensable pour permettre aux artisans de continuer à embaucher des apprentis. Elle constitue le moyen de compenser le temps et la matière d’œuvre consacrée à la formation d’un jeune qui commence par découvrir le métier et l’apprentissage des gestes. La baisser à hauteur de 4500 euros engendrerait une démobilisation des entreprises artisanales employeuses d’apprentis et en conséquence une baisse des offres d’embauches pour les jeunes apprentis. A court terme cela posera des difficultés de recrutement et à moyen terme un risque de voir disparaître de nombreuses entreprises artisanales faute de repreneurs. Le réseau des CMA tient à alerter quant à l’effet dramatique de cette décision budgétaire, si elle venait à être confirmée. »
Joël Fourny, président de CMA France, alerte sur l’effet dévastateur pour le secteur de l’artisanat d’une éventuelle baisse des aides versées aux employeurs d’apprentis.
Des enjeux forts pour les entreprises artisanales
Cette aide s’adresse à l’intégralité des entreprises employeuses d’apprentis et permet de compenser, en partie, le coût que représente cette formation. Demain, si cette baisse était appliquée de façon indistincte, une grande entreprise qui embaucherait pour un an un apprenti d’un niveau Master 2, avec de solides connaissances, pourrait recevoir 4 500 euros, comme une entreprise artisanale (moins de 11 salariés) qui s’engage à former un jeune apprenti dans le cadre d’un CAP qui dure trois ans.
Il est donc injuste et improductif de considérer de la même manière ces deux situations. Le ciblage des aides selon la typologie de l’entreprise, et l’efficacité en matière d’accès des jeunes au premier emploi sont des critères indispensables dans le cadre d’une politique budgétaire rigoureuse, efficace et équitable. A titre d’exemple, l’exclusion des entreprises de plus de 250 salariés permettrait d’économiser 850 millions d’euros (source IGAS), et si l’on retenait le seuil des plus de 50 salariés, le seuil du Milliard d’économies serait dépassé.
Le réseau des CMA se mobilise pour que le gouvernement privilégie la prise en charge des formations qui produisent la plus grande valeur ajoutée en matière d’insertion professionnelle.