Cécile Maullet
Cheffe pâtissière - Isère
 
 
 


Entretien avec Cécile Maullet, diplômée du Brevet de Maîtrise en juillet 2023.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours en tant qu’artisane en quelques mots ?

Après un BTS hôtellerie-restauration au lycée professionnel Lesdiguières à Grenoble, j’ai décidé d’entreprendre un CAP Pâtisserie en un an à l’IMT de Grenoble. J’ai commencé en restauration et j’ai voyagé, en travaillant un an en Angleterre et un an dans le Sud de la France. Je me suis ensuite formée à nouveau, avec un CAP Chocolatier en apprentissage chez Monsieur Sève à Lyon. J’ai ensuite travaillé pendant sept ans dans la pâtisserie de Thierry Court à Grenoble. J’ai été cheffe de labo : je m’occupais des pâtisseries, notamment des macarons. Je gérais aussi les apprentis et les stagiaires. C’est quelque chose que j’ai tout de suite apprécié mais je sentais qu’il me manquait quelque chose, notamment pour être plus performante dans la transmission des savoirs.

C’est là que vous avez décidé de suivre le Brevet de Maîtrise (BM) à la CMA ? Quel était votre objectif ?

Je me suis lancée dans le Brevet de Maîtrise pour élargir mes compétences en pratique et aussi parce que je voulais obtenir le module apprentissage, pour accueillir des jeunes, les former et leur transmettre ma passion. Il me fallait acquérir des notions en Ressources Humaines (RH) pour réussir à gérer les jeunes et les moins jeunes.
Le cursus Brevet de Maîtrise de la CMA m’a fait du bien justement là où j’avais des lacunes : les RH, les notions de maître d’apprentissage pour pouvoir cadrer les jeunes. Sur le côté technique aussi, c’est important ! J’aurais aimé faire un BTM après mon CAP Chocolatier mais je ne l’ai pas fait. Donc je voulais vraiment faire ce BM, même si le niveau était soutenu et plutôt dur pour moi, du fait de l’exigence de la formation.

Comment évaluez-vous la qualité de l'enseignement et des ressources disponibles pendant cette formation à la CMA Auvergne-Rhône-Alpes ?

Dans l’ensemble, les modules sont vraiment très bien. J’ai particulièrement apprécié les modules sur le volet RH avec Thierry Chaudagne et sur le volet handicap avec Aurélie Sferrazza. Le contenu est intéressant et les formateurs sont vraiment géniaux. Les modules anglais et stratégie commerciale m’ont aussi beaucoup plu.

Et toute la partie pratique et technique à l’EFMA était intéressante. J’ai beaucoup appris, notamment sur le sucre, le chocolat, et j’ai dû me renseigner, lire des livres pour pouvoir réussir les épreuves écrites et retenir tout ce que je voulais ensuite transmettre aux jeunes. Il m’a fallu beaucoup de travail, car le niveau est bien supérieur au CAP, mais il y a vraiment un côté sympathique à être avec d’autres stagiaires pour échanger sur des conseils, des recettes, et voir tout le monde évoluer et progresser. 

Recommanderiez-vous ce parcours de formation à d’autres artisans ? 

Oui, je le recommande car c’est une belle expérience, on fait de belles rencontres et on apprend beaucoup de choses, que ce soit sur le côté technique, le côté management, relationnel ou encore commercial. J’ai beaucoup aimé. Je donnais déjà des cours de macarons le mercredi, j’adorais ce côté transmission avec un public sympathique. Les gens sont heureux, c’est un moment convivial et la CMA m’a permis de mieux appréhender le côté management pour que je puisse me lancer encore davantage dans ce côté formation. Maintenant je suis mieux armée pour transmettre ces plaisirs sucrés et gourmands.