Baptiste Ploquin
Tôlerie chaudronerie - Isère
Finoptim
 
 
 

Finoptim est une entreprise iséroise spécialisée dans la tôlerie chaudronnerie présente au salon du Made in France en novembre dernier. Entretien avec Baptiste Ploquin, président et co-gérant de l’entreprise Finoptim.

Parlez-nous de vous et de votre entreprise.

Nous avons créé Finoptim avec mon associé, David Lepiney, à la sortie de nos études, il y a dix ans, sur le concept de l’amélioration de cheminées ouvertes. En 2013, nous avons créé l’insert ouvert pour travailler principalement sur le chauffage à bois et les cheminées métalliques haut de gamme. Nous avons aussi une gamme été avec les planchas et braseros. Nous ne savions pas ce que ça allait donner, mais dix ans après, l’entreprise a bien grossi. Le Covid nous a imposé un coup d’arrêt, comme tout le monde, mais l’entreprise a très vite rebondi car la tendance après le Covid, c’était d’investir dans l’habitat.
Nous avons, en quelque sorte, bénéficié de l’augmentation des coûts de l’énergie car même si les matières premières ont augmenté pour nous aussi, les gens se sont davantage tournés vers le bois, ce qui était notre fond de commerce. L’an dernier, en 2022, on a multiplié notre chiffre d’affaires par deux et le nombre de salariés est passé de 10 à 24 en un an. Mais nous restons très artisanaux car on réalise chaque pièce sur-mesure.
 
Quelle a été votre motivation première pour participer au salon Made In France ? 

Depuis le début, on prône le Made In France. On a créé l’entreprise sur ces bases-là : on améliore le rendu énergétique tout en fabriquant localement. Le développement durable est un de nos piliers. On fabrique à Grenoble et on vend sur la France. C’est un vrai choix : 95 % de nos sous-traitants sont français. C’était logique pour nous de fabriquer français. C’est engagé, car on est un peu plus cher que nos concurrents qui fabriquent à l’étranger, mais on sait pourquoi et on assume complètement.
Alors, quand j’ai vu que le salon du Made in France existait j’ai trouvé que cela correspondait parfaitement à notre identité, à nos valeurs. J’ai contacté la CMA et la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour participer et on a été sélectionnés. Et cette édition 2023 est d’ailleurs notre 5ème participation d’affilée au salon du Made in France.
 
Comment la CMA vous a-t-elle accompagnée pour ce salon ? 

Nous avons été accompagnés grâce à des formations pour préparer un salon et optimiser sa participation à un salon. Cela me paraît aujourd’hui essentiel de suivre ce genre de formation pour réussir sa participation à un salon. On n’est pas seul pendant la formation, cela permet de se rencontrer, de mutualiser nos demandes, nos questions.
On a également un accompagnement financier sur l’achat du mètre carré. C’est subventionné en partie par la CMA et la Région, et c’est un vrai plus car sinon on ne pourrait pas participer, ce serait trop cher pour nous.
En plus, on bénéficie de toute l’aura que peut avoir la CMA Auvergne-Rhône-Alpes, qui est très puissante, qui a une vraie place sur ce salon à Paris, ce qui nous permet d’être bien mis en avant. Cela montre aussi la qualité des entreprises artisanales de la région.
 
Quelles opportunités commerciales avez-vous identifiées pendant le salon ?

J’ai rencontré des clients, des distributeurs, des fournisseurs… Et cela m’a donné de nouvelles idées pour plus tard. J’ai même retrouvé mes voisins sur le stand sans savoir qu’ils participaient ! Ce salon nous a permis de faire connaître notre marque, de nous faire connaître auprès du grand public. C’est aussi l’occasion pour nous de faire comprendre que le Made in France est important pour le futur de l’artisanat. On ne peut pas tout délocaliser. Donc faire partie de ce salon c’est une belle vitrine.
 
En quoi participer à ce salon a-t-il contribué à faire grandir votre entreprise ?

Cela permet de prendre des commandes sur place, de créer des partenariats avec des vendeurs et de toucher une clientèle parisienne qu’on ne connaitrait pas autrement. Et puis cela renforce aussi les liens avec la CMA, la Région, nos concurrents, nos confrères… C’est quelque chose qui me tient à cœur.
 
Quels conseils donneriez-vous à d'autres artisans qui souhaitent participer à des salons ?
 
Je leur conseillerais de vraiment bien préparer leur salon, comme j’ai pu le faire avec la formation de la CMA. On ne peut pas aller à un salon sans savoir ce qu’il y a autour de nous. Il faut être capable de bien se positionner face à la concurrence et il faut absolument faire venir ses clients et ses prospects. Quand on vend un produit grand public, le risque, c’est que le prospect qu’on a croisé ne revienne pas vers nous ou achète chez un concurrent. Alors qu’inviter ses clients peut permettre de s’assurer une rentabilité sur le salon. Parce qu’on ne maîtrise pas forcément le côté commercial : prendre les coordonnées des clients, les recontacter, etc. Cela paraît évident mais quand on est sur place, on se rend compte que ce n’est pas si évident, et qu’il faut vraiment se préparer.
Je suis intéressé pour participer à un salon